Les années 1970 avec ses deux chocs pétroliers ont remis totalement en question le mode de vie et la consommation d’énergie de la population mondiale. Avec une hausse constante du prix à la pompe du pétrole dû essentiellement à la raréfaction de celui-ci, la communauté scientifique a du commencer à chercher une alternative à cet hydrocarbure pourtant indispensable de nos jours. De plus, les avancés scientifiques ont montré les impacts directs que provoquaient la consommation d’énergie sur l’environnement et notamment sur la biodiversité. En effet, l’Homme, sans connaissance de causes, n’a pas pu contrôler la consommation, pourtant excessive du pétrole. Seulement, aujourd’hui il est impossible de réduire complètement nos émissions de CO2, c’est pourquoi il faut aller de l’avant et non revenir aux méthodes antérieures.
Les transports sont les premiers consommateurs de pétrole fossile puisqu’ils en consomment plus de 45%. Le pétrole se faisant rare, il a fallu imaginer et/ou appliquer de nouvelles alternatives à cet hydrocarbure tout en conciliant sa fabrication à la préservation de l’environnement : c’est la naissance des bio ou agrocarburants. On appelle biocarburant un carburant produit à partir de matériaux organiques non fossiles, provenant de la biomasse. Les biocarburants se divisent en plusieurs filières suivant leur année de réalisation et surtout le produit principal nécessaire à leur fabrication. Ont été industrialisés à partir de recherches le bioéthanol et biodiesel tous deux issus du colza. En effet, ce biocarburant a montré sa possible capacité de production de masse. Mais les écologistes ont cependant montré les fâcheux impacts environnementaux et socio-économiques que provoquaient ceux-ci (destruction de forêt pour la production de colza par exemple). Différentes générations de biocarburants ce sont alors succédés pour aboutir aujourd’hui à la 3ème génération. L’algocarburant, carburant fabriqué à partir d’algues fait partie intégrante de cette génération.
De récentes recherches ont permis de montrer la grande capacité de rendement d’huile à partir d’algues. Les algues semblent être un bon compromis entre production et préservation de biodiversité. Seulement aujourd’hui, la production d’algocarburant (carburant fabriqué à partir d’algues) n’est encore qu’un projet expérimental.
L’algocarburant est-il un carburant fiable capable de remplacer le pétrole dans le futur ?
Pour répondre à cette problématique il est donc important de pouvoir juger les avantages et les inconvénients de l’algocarburant à partir notamment des indices que nous dévoilent la production de ce carburant.
Histoire:
La première personne à s'être penchée sur l'utilisation potentielle des algues pour la fabrication d'un carburant fut Alexandre Saint-Yves d'Alveydre à la fin du XIXème siècle mais il arrêta son projet d'applications industrielles des algues à cause d'un manque de capitaux.
Les recherches pour permettre la mise en production des algues à l’échelle internationale sont en cours. En France, c'est le projet Shamash qui depuis 2006 coordonne cette production entre des laboratoires privés et publics mais aussi des industriels et des constructeurs automobiles qui sont les premiers concernés par l’épuisement des ressources pétrolières.
Olivier Bernard, le coordinateur de ce projet estime que d'ici dix ans les algocarburants seront disponibles à la pompe. Il insiste sur le fait que les algues utilisent du CO2 pour leur croissance et qu’ainsi aujourd'hui en pleine crise de la pollution, elles auraient aussi l'avantage de diminuer la pollution de l'air environnant.
