Synthèses personnelles



Synthèse personnelle de Pierre Sertour :


          On connaît tous la phrase conventionnelle de la synthèse personnelle "cette expérience a été enrichissante". Même si je ne nie pas la vérité de ces propos, j'en nuancerai tout de même les termes.
Le choix du sujet a fait débat pendant les premières heures consacrées aux TPE. Nos choix étaient selon nos professeurs, "trop banals" ou "trop larges".
         Ce n'est que lors de la troisième séance que notre choix s'est porté sur le sujet de l'algocarburant. Il nous a suffi de voir un article sur la fabrication de carburant à partir de microalgues pour être sûr de notre choix.
          Je souhaitais, dès le début, effectuer mon TPE en rapport avec l'environnement et les solutions futures pour préserver la biodiversité. Seulement, le thème comme l'agrocarburant était, selon moi un "déjà vu". Être original tout en restant conventionnel, voici toute la thématique de notre groupe.
        Au fur et à mesure de l'avancement de notre TPE et des semaines, nous nous sommes rendus à l'évidence: un TPE n'est pas un exposé ! C'est bien plus que cela.  Avec la restriction pur et simple de se répartir les tâches. Ce point a été selon moi très difficile. En effet, il faut savoir être autonome, se coordonner, communiquer avec les deux autres élèves du groupe, bref, un vrai casse-tête pour un jeune de classe de première sans expérience. Mais il est important de passer par la case "TPE" car pour les études supérieures il faut connaître la forme d'un rendu écrit de projet, de mémoire...
          En cherchant divers renseignement nous nous sommes rendus compte que l'algocarburant est un sujet de TPE difficile. En effet, les informations sur ce biocarburant sont très minces puisque ce n'est pour l'instant qu'un projet expérimental. De plus, Internet est un vrai piège. D'un site à l'autre, les informations divergent, se contredisent ou se complètent. Il est donc important de vérifier la fiabilité de ces sources.
           Il nous a été obligatoire d'effectuer une expérience. Nous étions dans la perspective de créer notre propre bioéthanol ou biodiesel à partir de microalgues. Le but de notre expérience était de comprendre comment le développement et pourquoi celui-ci était intéressant pour produire un nouveau biocarburant. Seulement, la correspondance avec le directeur du projet Shamash nous a remis dans le droit chemin et nous a confronté à la réalité.
Produire un carburant c'est pas chose facile. Il faut beaucoup d'argent, des années d'études et d'analyses sur le sujet.
           Mr Olivier Bernard nous a donc conseillé l'expérience de la mise en culture de microalgues type euglène et de constater la division cellulaire grâce à l'évolution de la densité de microalgues dans un milieu approprié à leur développement.
          Le premier essai est loin d'avoir été un succès. En effet, nos manipulations ont été effectuées en dehors d'un milieu stérile ce qui a conduit au noircissement de la solution. Le deuxième essai, lui n'a pas raté. En effet, les résultats étaient concluant et se rapprochaient des estimations à laquelle nous voulions arriver.

 Chaque jour, on entend parler de l'hypothèse d'un nouveau biocarburant sur la marché mais les pompes à essences n'en voient pas un millilitre. Selon moi, l'algocarburant présente de nombreux avantages qui ne sont pas à ignorer. Les scientifiques doivent donc continuer à travailler sur cet biocarburant très prometteur pour le futur.

          Un TPE est donc une approche différente d'un certain sujet qui conduit celui qui le construit vers le chemin de la connaissance et de la culture générale.

Je tiens personnellement à remercier mes camarades Laure Fordinois et Quentin Peretti pour s'être autant investi dans ce TPE, mais aussi pour leur calme, leur qualité d'écoute, de réflexion et d'analyse. L'intérêt que nous avons pu donner à ce sujet nous à tous surpris. Comprendre l'avenir et surtout différentes perspectives d'avenir m'a permis d'ouvrir mon esprit à l'importance de l'écologie mais m'a aussi aidé à mûrir psychologiquement.


Synthèse personnelle TPE Quentin Peretti :
                     
Le TPE que nous avons réalisé avec Laure Fordinois et Pierre Sertour m’a permis d’apprendre à travailler en groupe sur un projet très lourd et complexe qui n’a rien à voir avec les exposés que j’ai pu faire au collège ou en seconde. En effet, ici m’a fallu apprendre à écouter mes partenaires, également faire bien attention à ne jamais laisser quelqu’un en retrait du groupe, à toujours nous concerter tous les trois avant de prendre une décision et parfois savoir oublier mes intérêts personnels pour le bien du projet mais ce problème ne s’est posé qu’au moment du choix de notre sujet car après nous nous sommes rapidement mis d’accord sur la marche à suivre pour les expériences à effectuer au cours du semestre ou sur la répartition du travail à la maison. Le TPE a été un bon moyen pour moi de devenir autonome dans le travail car nos professeurs ne nous disent pas ce que l’on doit faire pour la semaine suivante, c’est à nous, les élèves, de bien nous repartir le travail et bien sûr de l’effectuer pour ne pas prendre de retard sur l’avancement du projet et montrer à nos partenaires qu’ils peuvent compter sur nous. Bien entendu je tiens à remercier Mme Meimoun et Mr Bourquard car cela peut paraitre évident mais sans eux nous aurions eux beaucoup plus de mal à réussir notre TPE et le résultat aurait été bien loin de celui que nous avons aujourd’hui.
Il a été très difficile pour nous de trouver un sujet pour ce TPE car nos professeurs nous ont d’abord dit qu’il était trop large, puis trop précis ou enfin trop banal. Au départ nous avons voulu faire notre TPE sur la détection du sang après qu’il ait été effacé mais on nous a expliqué que ce sujet était trop simple et qu’il ne présentait pas un grand intérêt et qu’il fallait mieux pour nous chercher autre chose. Au départ, je souhaitais un sujet pour notre TPE qui ait un rapport avec le corps humain ou sur quelque chose de vivant qui évolue mais Laure et Pierre étaient plus intéressés par un sujet sur l’environnement, toute la difficulté a été de trouver un sujet qui ait un rapport avec ces deux parties. Notre sujet nous est finalement venu de Laure qui avait lu la semaine précédente dans un numéro de Sciences et Vie Junior un article sur la production de carburants à partir des algues, en effet, il nous a paru intéressant de parler de cela à une époque où l’on arrête pas de parler de la fin du pétrole, de ces conséquences sur notre mode de vie des énergies renouvelables et les moyens  pour l’Homme de le remplacer. Ce sujet nous a permis de nous mettre d’accord car les algues évoluent et le sujet à un rapport avec l’environnement car il présente une possible alternative au pétrole.
On pense souvent que cinq ou six mois seront largement suffisants pour la réalisation du TPE, mais on se rend vite compte que le temps passe très vite et que la petite heure de TPE hebdomadaire au lycée n’est absolument pas suffisante et le dernier mois est très intense car il reste beaucoup de chose à faire pour être prêt le jour où il faut rendre la production écrite. Le temps est passé d’autant plus vite pour nous que nous avons du changer notre expérience au bout d’un mois et demi environ car après de longues recherches, nous nous sommes rendus à l’évidence : elle était irréalisable, nous voulions produire notre propre algocarburant au lycée mais cette expérience était beaucoup trop complexe et surtout beaucoup trop onéreuse et de plus les études en cours sur le sujet menées par des chercheurs reconnus avec des moyens très élevés ne donne par encore de réels résultats alors nous ne voyions pas comment nous aurions pu faire au lycée avec nos moyens très limités et donc au lieu de continuer sue cette voie et nous enfoncer davantage dans des difficultés que nous n’aurions pas pu surmonter et prendre beaucoup de retard dans notre travail, nous nous sommes rabattu sur la mise en culture d’euglènes, des algues qui peuvent produire des algocarburants puis sur l’étude de la densité des algues à l’aide d’un colorimètre au cours de leur croissance pour prouver qu’elles se multiplient au cours de leur croissance. C’est Olivier Bernard qui nous a donné l’idée de ces expériences, il nous a été d’une grande aide tout au long du semestre car il fait partie de l’équipe qui s’occupe du projet Shamash en France qui s’occupe des études sur l’algocarburant et est donc très bien informé sur le sujet.




Synthèse personnelle de Laure Fordinois:


             Le TPE a été une expérience enrichissante puisqu'elle m'a permise d'élargir mes connaissances d'une manière générale. Mais je dois avouer que le travail de groupe, pour ma part, fut quelque peu difficile. Je n'ai pas souvent eu l'occasion de travailler en groupe et c'était la première fois que je travaillais avec des garçons. Peu de temps après le choix des groupes, je me suis rendue compte que garçon et fille ont des conceptions différentes, avec cela aussi que Pierre et Quentin ont eux-même des caractères bien différents.
            La première étape fut de choisir le sujet. Pierre recherchait un sujet en rapport avec préservation de l'environnement, Quentin avec le corps humain ou l'évolution, et pour ma part je voulais un sujet innovant, qui ne fasse pas « déjà-vu ». Nous étions au départ parti sur le sang, ou plus précisément la détection du sang lorsque celui-ci est invisible à l'œil nu. J'aimais beaucoup ce sujet car il proposait une présentation plus moderne du type « police scientifique ». Cependant nos professeurs, ne voulant pas perdre de temps nous ont tout de suite prévenu que la réaction qui permettait la détection du sang était trop simple pour remplir notre TPE. Nous avons donc cherché d'autres sujets pour finalement choisir les algocarburants. Cette idée est venu d'un reportage fait pour le journal télévisé qui présentait le sujet comme innovant et plein de promesses. Je me suis alors souvenue d'un article de Science et Vie Junior, que j'avais lu quelques mois auparavant. J'ai proposé le sujet au groupe qui après réflexion l'a accepté. J'aimais bien le fait d'avoir un magazine scientifique comme base car il ne pose aucun doute sur la véracité des données. En effet internet est une grande source d'informations mais ces dernières se contredisent souvent.
             Ensuite, il nous fallait trouver une expérience à mener en rapport avec notre sujet. C'est alors que notre projet s'est corsé. L'article du Science et Vie Junior présentait toutes les étapes de la production d'algocarburants, à savoir celle du bioéthanol et du biodiesel. Nous nous sommes alors tout de suite mis en tête de produire un de ces deux biocarburants. Nous avons donc cherché les algues les plus aptes à répondre à nos besoins. Cependant la diversité des algues nous a complexifié la tâche. C'est alors que nous avons contacté M. Olivier Bernard afin d'obtenir des réponses. Malheureusement, nous avons appris que hormis l'étape de la réplication cellulaire des microalgues, la production d'algocarburant était impossible dans un lycée, cette dernière demandant un matériel trop onéreux et bien trop sophistiqué. N'ayant plus que la multiplication des microalgues comme seule étape de la production nous avons donc choisi de prendre pour notre expérience les microalgues les plus communes dans un lycée, à savoir les Euglènes. Cependant, il faut préciser que ces microalgues ne sont pas du tout qualifiées pour la production de biocarburant, car elles ne sont pas strictement autotrophes et peuvent donc perdre leur capacité à fixer du CO2. Pour une raison inconnue une solution d'Euglène en pleine réplication cellulaire était prête et ne servait à personne, nous avons donc tenté, malgré les avertissements, de faire floculer notre biomasse algale. Nous avons tenter l'expérience avec les floculants à notre disposition, sans résultat. Nous nous sommes donc mis en quête du floculant permettant la sédimentation de notre solution. Cependant, ce dernier ne se trouvait pas dans le laboratoire de sciences, et suite à l'absence de notre professeur de chimie nous avons abandonné l'idée, le résultat étant incertain et le temps nous manquant. Nous avons donc décidé de nous pencher sur la culture d'algues. Nous avons effectué l'expérience par nous même, et avons étudié l'évolution de la densité de la solution.
           Enfin nous nous sommes penchés sur les recherches bien que partiellement effectuées pour notre expérience, il fallait écrire le fond pour le dossier. Cette étape du TPE s'est avéré aussi compliquée que le reste étant donné que notre sujet n'est qu'au stade expérimental, les informations étaient pauvres et parfois contradictoires. C'est aussi à ce moment que je me suis rendue compte que notre groupe avait trois visions différentes du résultat final du TPE. Finalement, après quelques concessions de la part de chacun d'entre nous, quelques discussions animées nous sommes parvenu à un résultat qui plaisait à tout le monde. Il faut aussi reconnaitre que le travail de groupe a permis au TPE d'être beaucoup plus complet qu'il ne l'aurait été si j'avais été seule, chacun apportant une approche différente du sujet.
            Finalement je suis contente que cette expérience se termine car ce ne fut pas toujours une partie de plaisir mais je dois aussi avouer être très fière de l'avoir accompli. Je dois aussi remercier mes professeurs, Mme Meimoun et M. Bourquard, et surtout les laborantines sans qui notre expérience journalière d'analyse de la densité aurait été beaucoup plus compliquée.